Asseyons-nous deux minutes

Et regardons en arrière….

La « science » qui a guidé les gouvernements a été principalement conduite par des modélisateurs en épidémiologie et des spécialistes de maladies infectieuses qui de manière compréhensible, ont envisagé l’urgence sanitaire actuelle dans les termes séculaires de la peste. Or si le covid n’est certes pas une grippe il n’a en réalité rien de commun avec la peste dont les modes de transmission ont servi de modèle aux calculs des épidémiologistes qui ont affolé les gouvernants.

Nous avons tous découverts stupéfaits cette maladie mais notre stupéfaction a augmenté quand nous avons constaté qu’aucun plan n’avait été étudié pour un tel scénario !

Et

Que notre système de santé n’était en rien préparé à une telle situation. Même pire

(…) la pression à l’innovation qui s’est progressivement imposée à l’hôpital au détriment des soins de base, pourtant indispensables à la santé, mais toujours plus méprisés par les gestionnaires régnait en maître dans nos hôpitaux.

Les soignants, urgentistes étaient en grève depuis des mois et nous n’y avons pas prêté attention…

Ainsi les plus grandes puissances mondiales se sont désarmées elles-mêmes face à l’irruption du virus

Alors

Le pouvoir a été tétanisé par les images des chaines d’info qui ont appuyé là où ça fit mal.

Puis il a été décidé de frapper fort en optant pour un confinement total et de longue durée mesure d’enfermement qui n’a nullement empêché bien au contraire l’hécatombe invisible de milliers de résidents dans le EHPAD et la dégradation silencieuse de l’état de santé de milliers de malade covid ou non covid enjoints par le gouvernement à rester chez eux.

Le problème, c’est que les gens sont gentils. Ils croient et font confiance. Alors, ils ont écouté et obéi.

Au nom de la bienfaisance et de la bienveillance et en instaurant un régime d’exception le président pouvait dès lors s’ériger comme le tuteur de toute la population. (…) nous étions revenus au stade pastoral du troupeau. Dégradés au rang de mineurs incapables de maitriser nos penchant, la totalité de nos comportements devenait à partir de là suspects d’indiscipline, elle –même responsable des fameux clusters. Le pouvoir opérait lui-même le tri entre les bonnes activités (aller au travail, prendre les transports en commun, faire ses achats, voter le 15 mars (…) et les mauvaise suspectes de contamination.

Les gens ont été dociles.

Alors que les citoyens étaient les victimes d’une politique qui avait désarmé le système sanitaire, le gouvernement inversait la charge en l’imputant aux citoyens eux-mêmes c’est-à-dire aux victimes non consentantes de ces décisions.  Cette inversion des rôles le préfet Lallement allait finir par la résumer de la manière la plus brutale, en inventant une corrélation très claire entre la courbe des hospitalisations et l’indisciplines des français.

Les gens ont été conciliants.

Pendant toute la crise les dirigeants ont (…) affiché leur prétention au savoir.

Et puis les gens désarmés, ont peut-être oublié de réfléchir par eux-mêmes devant tant d’incohérence, ils se sont perdu.

Ainsi

La crise sanitaire a mis un brutal coup d’arrêt aux mouvement sociaux.

Les soignants furent quasiment les seuls à la sortie du confinement à manifester dans l’espace public (…) On aurait pu imaginer que les millions de français qui les avaient applaudis et érigés au rang de héros viendraient défiler à leurs côtés. Il n’en fut rien. Car si l’héroïsation avait si bien fonctionné c’était justement pour désamorcé toute forme de conflit social et convertir le négatif de la colère en l’honneur du dévouement.

A la fin du premier confinement, ou étaient les gens ? Infantilisés pendant des mois, nous nous comportions comme des enfants gâtés et ingrats. Nous ne voulions plus réfléchir. Toute la stratégie du gouvernement à nous rendre dépendants de la consommation et d’une société de loisirs récoltait enfin ses fruits. Nous voilà, irréfléchis, égoïstes et écervelés.

Puis vint la deuxième vague…. Encore étourdis de nos vacances libérées, nous n’avons pas vraiment réagi. Un haussement de sourcil citoyen a fait trembler le gouvernement quand la possibilité de ne pas pouvoir fêter Noël s’est profilé. Mais heureusement, Papa Macron a su gérer : on a eu le beurre, l’argent du beurre mais pas les fesses de la crémière et nous nous sommes satisfaits de cela.

Il y a un nom pour cela… qui est une méthode d’éducation surannée: le chantage. Je vous laisse apprécier les vertus pédagogiques d’un tel fonctionnement.

Mais nous y voilà ma brave dame…

3ème confinement

Alors toujours aussi dociles ?

Asseyons-nous deux minutes

Et regardons en arrière….

Regardons bien :

Masques-pas masques

Restaurants contre magasins bondés

Grandes surfaces contre petits commerces

Puit du fou contre les théâtres et les musées.

Débat télévisés sans masques contre réunion de famille à 6.

Le futur de nos étudiants ?

Couvre-feu à 20h ? couvre-feu à 18h ? ou sont les statistiques qui auraient pu nous prouver que cela marchait ?

Je ne crois en aucun complot. Pour créer un complot, il faut des êtres intelligents, visionnaires et organisés.  Je pense qu’aucun de ces qualificatifs ne peuvent s’appliquer à nos dirigeants.

Le prochain confinement tient à la volonté d’un homme qui pense à son bilan quinquennal et au pourcentage de chance de prétendre à sa réélection.

Asseyons-nous deux minutes

Et pensons à nos enfants qui souffrent de ne plus pouvoir étudier, partager, s’enrichir du savoir.

Pensons à nos anciens qui sont en souffrance dans leurs EHPAD.

Pensons à nos commerçants, restaurateurs.

Pensons au personnel soignant.

Pensons à nos petits qui ne voient plus le sourire encourageant de leur maitresse.

Pensons à la santé mentale des plus fragiles.

Pensons à cet avenir sombre que nous dessinent nos dirigeants… tout cet argent devra être remboursé et ce sera double peine pour nos jeunes.

Pensons par nous-mêmes, pensons par nous-mêmes, pensons par nous-mêmes et arrêtons de remettre dans les mains des autres l’avenir de tous.

Asseyons-nous deux minutes et soyons citoyens non pas dans la peur mais dans la liberté, égalité, fraternité.

Réclamons des mesures cohérentes, justes et réfléchies. Depuis une année, je pense que nous sommes en mesure de tirer les conclusions des erreurs et de réorienter la stratégie. Du bon sens…

(Tous les textes en italiques sont tirés du tract de Barbara Stiegler de la Démocratie en pandémie No 23; je vous invite chaudement à lire ce petit texte)

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